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La villa des petits bonheurs, Lucy Diamond

Même bleu sur la couverture du dernier roman de Lucy Diamond qu’à la surface de cette piscine, quelque part en Provence ☀️💧!

À Brighton, 3 jeunes femmes nouvellement installées dans la même résidence se lient d’amitié et partagent peines de cœur, soucis de boulot et aspiration à une vie meilleure, tout en découvrant la ville. Au programme : balades sur la plage, bons petits plats et soirées à refaire le monde! Le tout ponctué par les tribulations des autres résidents de la villa, pas non plus à la traîne quand il s’agit de se faire remarquer!

J’ai malheureusement peiné sur cette lecture que j’ai trouvé un peu poussive… Non seulement ça m’a semblé long mais j’ai aussi eu du mal à accrocher avec les 3 héroïnes, pourtant fort sympathiques. Il m’a manqué cette chaleur et ce petit coté pepsy que j’avais adoré dans « Le doux parfum de la vérité ».

Néanmoins, j’ai été séduite par le cadre – la station balnéaire de Brighton – et son côté excentrique et avant-gardiste (assez loin de l’image familiale et traditionaliste que j’en avais!)

Références : « La villa des petits bonheurs« , Lucy Diamond, aux éditions Charleston, 464 pages, 22,90€.

Feel Good

Le cinéma de rêve face à la mer, Holly Hepburn

Coup de ❤ pour ce très joli feel good book signé Holly Hepburn qui conjugue amour du cinéma, des glaces et des Cornouailles ! Une belle surprise que je me réjouis de prolonger puisque la suite est annoncée pour le mois d’octobre !

Ça ressemblait à un roman parfait pour l’été avec la promesse d’un vieux cinéma en bord de mer et de longues soirées d’été passées à déguster des gelato. En réalité, Gina débarque dans le petit village de Polwhipple sous une pluie battante, bien décidée à apporter son aide à son grand-père accidenté. Aux côtés de son nonno, elle apprend les ficelles de la fabrication des gelato artisanales à l’italienne. En parallèle, elle décide de participer à la réhabilitation du Palace, le vieux cinéma art déco de sa jeunesse, tombé peu à peu en décrépitude. Elle pourra compter sur l’aide de Ben, un ami d’enfance jusqu’alors perdu de vu et sur le concours des habitants de Polwhipple, sensibles aux efforts de la jeune femme pour redonner un nouveau souffle à la petite petite ville

J’ai adoré cette lecture, le mauvais temps des Cornouailles, le vieux train à vapeur, les parfums de glaces tous plus appétissants les uns que les autres et, bien sûr, la déclaration d’amour de l’autrice aux classiques du cinéma, « Brève Rencontre » et « Chantons sous la pluie » en tête ! L’idée de suivre la renaissance d’un cinéma m’a beaucoup plu, cette envie de retisser du lien, de partager des moments de grâce, d’insuffler un peu de magie dans un quotidien morose. Les personnages sont attachants et l’on se prend à espérer et à souhaiter que le Palace retrouve son lustre d’antan.

Et bien sûr, le coté british et automnal du roman a achevé de me convaincre. J’ai hâte de retrouver Ben, Gina et ses grands-parents pour suivre l’évolution de leurs projets ❤.

Références : « Le cinéma de rêve face à la mer« , Holly Hepburn, aux éditions Pocket, 279 pages, 7,10€.

Feel Good

Haute saison, Adèle Bréau

Lecture à la plage de « Haute saison » petit dernier d’Adèle Breau ☀️

Bienvenue en enfer! En tout cas c’est comme cela que Fanny, Mathias et Chantal perçoivent l’hôtel club d’Anglet dans lequel ils viennent de débarquer avec leurs petites familles. Sous l’oeil bienveillant de Germain l’animateur se succèdent des réjouissances telles que des soirées karaoké, des buffets dévalisés et des cours de gym en plein cagnat. Un petit paradis pour certains, une véritable torture pour ceux qui aspirent à un peu de calme et de sérénité ou qui ne rêvent que de retourner au travail, agacé par tous ces feignants qui font la crêpe sur la plage à longueur de journée. Mais c’est surtout un révélateur de tensions et une magnifique occasion pour l’autrice de disséquer les vacances (et les vacanciers!) à la sauce hôtel club!

J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans, à m’y retrouver parmi l’abondance de personnages entre les adultes, les enfants et les employés mais ensuite quel régal !

Un peu cliché au début, le roman dévoile finalement toute sa subtilité à travers les 4 personnages phares que sont Germain, Chantal, Fanny et Mathias. À la fois drôle, émouvant et inspiré, ce roman est bien plus qu’un énième feel good book de vacances ; c’est en réalité une fine analyse de notre société actuelle, obsédée par l’image, le regard des autres et l’injonction permanente au bonheur.

Références : « Haute saison« , Adèle Bréau, aux éditions Livre de poche, 320 pages, 7,90€.

Feel Good

Les bruits du souvenir, Sophie Astrabie

Quelle belle lecture que « Les bruits du souvenir »! Je me suis laissée embarquer d’entrée de jeu dans le nouveau roman de Sophie Astrabie alors que le résumé me faisait redouter une histoire déjà vu. Il n’en est rien et j’ai adoré découvrir le personnage de Claire qui quitte tout pour réinventer sa vie de fond en comble dans le petit village de l’Aveyron d’où sa famille maternelle est originaire. Là, celle qui se fait appeler désormais Marie, part à la recherche de l’histoire de sa mère récemment décédée et qu’elle connaissait finalement si peu…

J’ai beaucoup apprécié le charme paisible de ce petit village de Marelle où Claire trouve refuge. Il m’est apparu comme un petit cocon de nature et de bienveillance, en somme l’endroit idéal pour panser ses blessures. Les secrets de famille que l’héroïne découvrent petit à petit grâce à un vieux carnet ayant appartenu à sa mère amènent du suspens et du rythme à cette intrigue moins feel good qu’elle n’y paraît.

Les personnages secondaires qui entourent l’héroïne m’ont également beaucoup plu. Ils forment comme une garde rapprochée et l’on aimerait les avoir dans sa vie en cas de coup dur! En bref une belle histoire de résilience qui donne envie de revenir à l’essentiel, aux choses simples de la vie.

Références : « Les bruits du souvenir« , Sophie Astrabie, aux éditions Flammarion, 400 pages, 21€.

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A l’adresse du bonheur, Lorraine Fouchet

Bienvenue à Ker Joie! Cette magnifique maison située sur l’île de Groix est la demeure historique de la famille Saint-Jarme depuis des générations. Enfin, c’était le cas jusqu’au décès de Philippe, le patriarche, qui a conduit sa veuve à s’en séparer au profit d’un coquet appartement parisien. Depuis, la famille déprime et Pierre, le fils aîné, ne rêve que d’une chose : redevenir le propriétaire de Ker Joie et, accessoirement, en mettre plein la vue au reste de la tribu. Lorsqu’en lisant les petites annonces immobilières, il découvre par hasard que la maison est en vente, il saute sur l’occasion. Mais la demeure vient d’être rachetée par un irlandais…Vaille que vaille, Pierre obtient de l’agence immobilière la permission de louer Ker Joie pendant trois jours afin d’y fêter en famille les 80 ans d’Adeline, la matriarche. Les Saint-Jarme retrouvent alors, le temps d’un week-end plein de surprises, leur maison de famille!

Quel bonheur de lecture ! J’en ressors avec une furieuse envie de partir à Groix, d’investir cette maison de rêve avec sa cheminée, sa baignoire à pieds et sa vue plongeante sur le port, de manger des crêpes, des moules et des galettes bretonnes avant de disputer une partie de Monopoly! Je me suis donc régalée avec cette histoire de famille qui se retrouve le temps d’un week-end pour fêter la grand-mère bien sûr mais aussi pour se balancer des piques bien senties et faire quelques révélations fracassantes aux autres membres de la tribu.

À la manière d’une pièce de théâtre, les personnages jouent leur partition, à la fois heureux de se retrouver et n’ayant qu’une hâte : en finir! Le lecteur assiste à ce spectacle avec délectation 🤗 L’un de mes préférés de Lorraine Fouchet ❤

Références : « A l’adresse du bonheur », Lorraine Fouchet, aux éditions Héloïse d’Ormesson, 316 pages, 20€.

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On n’empêche pas une étoile de briller, Tonie Behar

Lecture inspirante pour ce week-end avec le nouveau roman de Tonie Behar « On n’empêche pas une étoile de briller »🥰!

À la fin des années 60, la jeune Alexandra quitte la France pour tenter sa chance, direction la côte ouest des États-Unis. Bien décidée à faire carrière en tant que chanteuse, elle laisse derrière elle son père, son emploi de dactylo ainsi que Max, son inséparable ami/amant qui, au dernier moment, a décidé de ne pas l’accompagner en Amérique, la laissant seule et dévastée au milieu de l’aéroport. À San Francisco et en plein summer of love, Alexandra – devenue Sacha – découvre la vie en communauté, le mouvement hippie et la libération sexuelle

Indéniablement le début du roman m’a rappelé « Les chroniques de San Francisco » de Armistead Maupin que j’avais dévoré à l’adolescence 🤩! On y retrouve la même énergie, la même tolérance que dans la célèbre saga de Maupin, le petit coté frenchy en plus! L’histoire de Sacha s’emmêle à celle de Max, les deux amants ne cessant de se retrouver pour mieux se séparer avant de renouer encore dans un feu d’artifice de passion et de drame entre Paris et la Californie

Je me suis laissée emporter par leur chassé-croisé amoureux, malgré quelques longueurs, curieuse de voir où la vie mènerait ces deux êtres épris de reconnaissance et de liberté. Ensemble, ils inventent leur propre manière de vivre leur histoire, laissant l’autre s’épanouir tout en en lui témoignant un soutient indéfectible, une présence et un attachement que même les années et la célébrité n’entachent pas. Beau et émouvant!

Références : « On n’empêche pas une étoile de briller« , Tonie Behar, aux éditions Charleston, 448 pages, 19€.

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Là où le bonheur se respire, Sophie Tal Men

Tous mes sens étaient en éveil à la lecture de ce joli roman puisqu’il met à l’honneur le lien si particulier qui existe entre souvenirs et odeurs! Lorsque sa sœur, victime d’un accident de cheval, se retrouve amorphe et clouée sur un lit d’hôpital, Lily décide de lui redonner goût à la vie en lui préparant des petits flacons renfermant toutes les odeurs de son quotidien. Elle espère ainsi susciter chez Clarisse un élan vital qui la poussera à sortir de sa torpeur et à redevenir la jeune fille pétillante qu’elle était avant son accident. Dans sa chambre d’hôpital, Clarisse voit défiler sous son nez le parfum du crin de cheval, l’odeur des tartines du matin et celle si puissante de la mer qu’elle aime tant, elle qui n’avait presque jamais quitté son île adoré d’Ouessant…Mais les séquelles de Clarisse sont profondes et Lily pourra compter sur le soutien d’Evann, un jeune interne un peu rêveur pour épauler sa sœur sur le chemin de la guérison

Fan de la trilogie bretonne de Sophie Tal Men mettant en scène les aventures de la jeune interne Marie Lou, j’ai apprécié ce « spin off » qui s’intéresse à l’un de ses amis. Marie Lou et la petite bande du gobe mouche y font quelques apparitions en filigrane, histoire de faire le lien, mais sans s’imposer afin de laisser toute la place à ces nouveaux personnages

L’écriture, fluide et lumineuse, donne envie de partir illico en Bretagne pour prendre un bol d’air frais sur l’île d’Ouessant! Je me suis facilement glissée dans l’histoire car elle me semblait familière avec ces lieux désormais connus que sont l’hôpital de Brest et le bar du gobe mouche. Le personnage de Lily m’a particulièrement plu car cette jeune apprentie parfumeuse déploie des trésors d’inventivité pour mettre en flacon les odeurs chères à sa sœur. Belle idée d’écrire sur l’importance de l’odorat dans la préservation des souvenirs !

Références : « Là où le bonheur se respire« , Sophie Tal Men, aux éditions Le livre de poche, 304 pages, 7,90€

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Et que quelqu’un vous tende la main, Carène Ponte

Mon petit (en fait gros!) coup de cœur de ce début de vacances ❤❤❤! Tout simplement l’un des meilleurs romans de Carène Ponte : j’ai rigolé, j’ai pleuré, j’ai vibré, bref j’ai fait le plein de belles émotions avec « Et que quelqu’un vous tende la main » !

Valérie se fait admettre de son plein gré au « Jardin des Cybèles », une maison de repos. Après une grosse crise familiale et un burn out au boulot elle n’en pouvait plus et a décidé de dire stop, d’accepter de se faire aider. Là bas, elle fait la connaissance d’Anna, une jeune maman inconsolable suite à la perte de son bébé, décédé de la mort subite du nourrisson. Petit à petit, un lien se crée entre ces deux écorchées de la vie. Leur duo, bien vite rejoint par Charline, la gérante du salon de thé attenant au « Jardin des Cybèles », se fait alors trio. Lorsque le malheur accable également la pétillante Charline, les trois nouvelles copines décident de partir se ressourcer au bord de la mer, une escapade magnifique pour renouer avec la vie!

Gros coup de cœur pour ces trois héroïnes qui ne sont décidément pas épargnées par la vie. Anna, notamment, m’a beaucoup ému et tiré quelques larmes tandis que l’optimisme à toute épreuve de Charline m’a redonné du baume au cœur (j’aimerais d’ailleurs beaucoup la suivre, elle et son salon de thé dans un prochain roman^^)

Un roman solaire dont on ressort bien décidé à croquer la vie à pleines dents!

Références : « Et que quelqu’un vous tende la main« , Carène Ponte, aux éditions Fleuve, 288 pages, 17,90€.

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Les dominos de la vie, Laure Manel

Le nouveau Laure Manel – Auteur vient de paraître ! Elle nous propose cette fois un joli portrait de femme à travers l’histoire d’Amélie, jeune maman trentenaire qui part à la reconquête d’elle-même, de son corps et de sa vie après s’être remise d’une grave maladie. Animée d’une force nouvelle, elle décide de chambouler sa vie bien rangée et de se laisser porter par l’effet domino de sa petite révolution. Un roman inspirant, lumineux, porteur d’espoir…

Toutefois j’ai eu un peu de mal avec la forme du roman qui alterne entre le « tu »(flashback) et le « elle » pour relater la vie d’Amélie. Le fait de parler de l’héroïne à la 3e personne du singulier m’a gênée car cela mettait vraiment de la distance avec le personnage qui devenait, à mon goût, un peu caricatural. J’ai ressenti moins d’empathie et de résonance avec elle que dans les flashbacks, qui sonnaient plus « vrais ». Là, avec toutes ces phrases courtes, descriptives et saturées de compliments, je découvrais une Amélie qui me plaisait moins, égocentrique, égoïste, que l’on essayait de me dépeindre sous un jour favorable. En vain car c’était un peu trop mielleux…

Si j’ai ressenti des sentiments contradictoires vis-à-vis d’Amelie, j’ai néanmoins beaucoup aimé son histoire, ses rencontres et sa renaissance. Le roman met également un coup de projecteur sur un sujet encore trop peu abordé : les violences gynécologiques. Certains passages sont particulièrement durs mais le lien entre l’accouchement traumatique d’Amélie et le développement de sa maladie est édifiant! Le récit de son cheminement pour digérer ses traumatismes m’a semblé beau mais il aurait gagné à plus de simplicité

Références : « Les dominos de la vie« , Laure Manel, aux éditions Michel Lafon, 376 pages, 18,95€.

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Luna, Serena Giuliano

Cette semaine j’ai voyagé à Naples aux côtés de « Luna », l’héroïne du roman de Serena Giuliano !

Cette jeune galeriste, installée à Milan depuis son adolescence, se voit contrainte de retourner à Naples au chevet de son père malade. Une ville qui ne lui a pas laissé que de bons souvenirs et qu’elle redoute de retrouver. Une fois sur place, elle retrouve pourtant avec un certain plaisir les lieux, les odeurs et la gastronomie qu’elle aimait tant durant son enfance, réalisant alors petit à petit que ses origines napolitaines sont viscéralement ancrées en elle. Ce voyage est aussi l’occasion pour elle de renouer avec sa cousine Gina et de rétablir le dialogue avec un père qu’elle méprise depuis près de 20 ans.

Si j’ai beaucoup aimé me perdre dans Naples, ressentir la chaleur du soleil et l’énergie incroyable de cette ville dont le cœur bat au rythme du Vésuve, j’ai en revanche peu accrochée avec l’héroïne. J’ai trouvé Luna particulièrement dure avec son père malade et, en découvrant les raisons de leur brouille, j’ai eu du mal à comprendre pourquoi elle ne lui pardonnait pas. J’ai donc trouvé son comportement disproportionné et difficile à justifier, le vieil homme m’ayant franchement fait de la peine à plus d’une reprise.

Pas fan non plus des échanges de sms avec ses copines qui m’ont vraiment semblé superficiel. Luna se bride également au sujet d’une histoire d’amour, présentée comme lourde à assumer, alors que cela devient très vite évident et qu’il n’y a rien de choquant. Donc là aussi, j’ai eu du mal à me mettre en empathie avec ses errements et ses atermoiements…

Heureusement, les personnages secondaires se révèlent attachants, à l’image de la pétulante cousine Gina ou de Filomena, la voisine, qui éclipsent à mon sens Luna

J’en ressors donc un peu déçue de ne pas avoir retrouvé la luminosité et la chaleur de « Mamma Maria » que j’avais adoré ❤

Références : « Luna« , Serena Giuliano, aux éditions Le livre de poche, 256 pages, 7,70€.