Policiers

Rendez-vous avec la mort, Agatha Christie

Un Agatha Christie de circonstance puisque l’intrigue se situe dans la chaleur étouffante du Moyen-Orient ! Un roman suffocant au cours duquel Hercule Poirot fait la connaissance d’une étrange famille américaine, les Boynton, lors d’une expédition sur le site mythique de Petra. Chaleur, secrets de famille et destin funeste sont donc au programme de cette enquête du célèbre détective belge!

Clairement ce n’est pas mon enquête préférée d’Hercule Poirot, elle a même le don de m’angoisser😅! Il plane en effet sur cette histoire comme un mauvais présage, une sorte d’atmosphère malsaine et dérangeante, en grande partie liée la personnalité de l’épouvantable Mrs Boynton et peut-être à ces paysages arides où l’on sent que la mort rôde. D’ailleurs, le roman commence par cette phrase explicite : « Tu vois bien qu’il faut la tuer, non? »

Le ton est donc donné dès le départ avec cette matriarche sadique qui s’acharne sur ses enfants, les maltraitant et les humiliant jusqu’à ma limite du supportable. Pas étonnant donc qu’ils aient envie de lui régler son compte une bonne fois pour toute… 

Références : « Rendez-vous avec la mort« , Agatha Christie, aux éditions Livre de poche, 190 pages, 6,40€.

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L’affaire Alaska Sanders, Joël Dicker

« L’affaire Alaska Sanders », Joël Dicker signe le retour tant attendu de Marcus Goldman et Harry Quebert!

Ce roman – le 3e centré sur Marcus Goldman – offre une nouvelle enquête à l’écrivain détective, deux ans après avoir élucidé l’affaire Harry Quebert dans laquelle était empêtrée son mentor. Il se retrouve cette fois à démêler les fils d’une affaire vieille de 11 ans et impliquant son ami, le sergent Perry Gahalowood : le meurtre d’Alaska Sanders, toute nouvelle miss Nouvelle Angleterre, retrouvée assassinée au bord d’un lac. Une affaire classée en apparence puisque le meurtrier a avoué, dénonçant par la même occasion son meilleur ami comme complice, avant de se donner la mort dans les locaux du commissariat. Mais une lettre anonyme, déposée dans la boite aux lettres du sergent, suggère qu’il y’a eu méprise et que le vrai coupable court toujours..

J’ai retrouvé avec plaisir le duo Marcus-Perry alors que l’ombre d’Harry Quebert plane toujours en arrière-plan. Il m’a néanmoins manqué cet effet « whaou » que j’avais eu dans la vérité sur l’affaire Harry Quebert et l’énigme de la chambre 622 lorsque survient, au milieu du roman, une incroyable révélation qui me fait littéralement tomber de ma chaise. Ici, je n’ai pas retrouvé cette énorme surprise que je n’aurais pas vu venir. Au contraire, j’avais plus ou moins deviné le gros de l’affaire et quelques-uns des ultimes rebondissements. Reste que la lecture est addictive et maintient le plaisir de lire jusqu’au bout

J’aime toujours autant la manière dont Dicker décrit les petites villes américaines, leur atmosphère si particulière ainsi que ces va-et-vient incessants de Marcus qui ne cesse de traverser la côte est des Etats-Unis au rythme de l’enquête.

Références : « L’affaire Alaska Sanders« , Joël Dicker, aux éditions Rosie et Wolfe, 576 pages, 23€.

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Dans les brumes de Capelans, Olivier Norek

Déjà 6 ans que le capitaine Coste se terre dans les brumes de l’île de saint Pierre et Miquelon. Décidé à se faire oublier après les tragiques événements ayant clos la trilogie 93, il subsiste désormais grâce au service de protection des témoins. Un job solitaire de « peseur d’âmes » – dont la mission principale consiste à faire coopérer de gré ou de force les voyous dont il a la garde – et qui correspond parfaitement à son état d’esprit tourmenté. Lorsqu’il doit prendre en charge et donner un abri à la jeune Anna, récemment retrouvée après 10 ans de captivité, Coste se retrouve plongé dans son passé de flic, son instinct de protecteur remontant alors à la surface. Mais le ravisseur d’Anna, qui compte près de 10 victimes connues au compteur, pourrait bien être sur leurs traces…

J’avoue que, depuis le temps, j’avais moi-même un peu oublié le capitaine Coste 🙈! Néanmoins je l’ai retrouvé avec plaisir et surtout hors de son environnement habituel de la banlieue parisienne. Là, dans sa maison forteresse du bout du monde entre vents et marées, c’est un peu un nouvel homme que j’ai (re)découvert et il m’a d’avantage plu que dans mon souvenir ! La faute sans doute au cadre de l’enquête, à ces paysages de saint Pierre et Miquelon que j’ai adoré.

L’intrigue en elle-même s’est également révélée passionnante avec des rebondissements inattendus qui m’ont coupés le souffle tant j’étais loin d’avoir perçu toutes les clés de cette enquête fleuve. J’en ressors vraiment séduite par ma lecture et contente d’avoir découvert un peu plus ce territoire français proche du Canada !

Références : « Dans les brumes de Capelans », Olivier Norek, aux éditions Michel Lafon, 429 pages, 20,95€.

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« Mort sur le Nil », Agatha Christie

Le mythique « Mort sur le Nil » est bien sûr au programme du challenge « Je lis Agatha Christie 2022 » de ce mois de février (sortie ciné oblige!) Le moins que l’on puisse dire c’est que le roman surpasse – et de loin – la version actuelle de Kenneth Branagh, vraiment trop bling-bling et vulgaire à mon goût🙄 !

Dans ce roman, c’est toute l’élégance et cette classe surannée propre à Agatha Christie qui se déploient. Hercule Poirot y embarque pour une croisière sur le Nil aux côtés de personnalités hautes en couleurs : une riche héritière en voyage de noces, son ex-meilleure amie bien décidée à lui rendre la vie impossible, une exubérante écrivaine et sa fille, un médecin autrichien ou encore un communiste dissimulant sa véritable identité. Dans ce huis clos suffocant, l’ambiance devient rapidement explosive et ne tarde pas à dégénérer de manière dramatique jusqu’au meurtre…

Ce roman est l’un de mes préférés, je l’ai beaucoup lu et suis à chaque fois happée par sa mécanique, ses paysages exotiques et cette intrigue incroyable qui conduit à un dénouement de folie. L’intelligence d’Hercule Poirot fait encore une fois des merveilles et il n’y a que lui pour entrevoir la solution dans un tel panier de crabes!

Références : « Mort sur le Nil« , Agatha Christie, aux éditons Le Masque/Livre de poche, 240 pages, 5,60€.

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L’homme au complet marron, Agatha Christie

C’est le retour du challenge « Je lis Agatha Christie 2022 » 🤗 ! Le thème retenu pour le mois de janvier étant « un roman inspiré des voyages d’Agatha Christie, « L’homme au complet marron » tombait à pic puisqu’il invite le lecteur en Afrique du sud ☀️

Pour le coup j’ai découvert un véritable roman d’aventures avec la jeune Anne Bedingfield, qui embarque sur un paquebot à destination de l’Afrique, à la poursuite de l’homme le plus recherché d’Angleterre, le fameux « homme au complet marron ». Accusé d’un meurtre des plus sordides, la traque de cet homme insaisissable alimente le goût d’Anne pour le mystère et l’exotisme. En cours de route, elle se lie d’amitié avec certains passagers, tombe amoureuse et se fait aussi de redoutables ennemis…

Le ton du roman est plutôt léger et l’on a du mal à croire qu’Anne soit véritablement en danger tant l’ensemble est emprunt d’humour et de rebondissements rocambolesques ! C’est donc d’avantage un roman d’aventures, d’amour et d’espionnage et l’on s’éloigne des codes habituels d’Agatha Christie. Le dépaysement est néanmoins au rendez-vous entre la croisière et le périple des personnages à travers l’Afrique du sud et la Rhodésie.

Références : « L’homme au complet marron« , Agatha Christie, aux éditions Le livre de poche, 252 pages, 6,40€.

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Le noël d’Hercule Poirot, Agatha Christie

Lecture de saison pour finir le challenge « Read Christie 2021 »! J’ai donc choisi un classique du genre : « Le Noël d’Hercule Poirot« !

Clairement pas mon préféré mais il concentre les ingrédients clés qui ont fait la renommée de la reine du crime, ma chère Agatha Christie🤗! Le roman démarre quelques jours avant Noël et met en lumière les membres d’une richissime famille réunie pour les fêtes de fin d’année dans leur majestueuse demeure de Gorston Hall. Inutile de préciser que l’ambiance est à couper au couteau tant le patriarche, le vieux Simeon Lee, se montre exécrable avec les siens. D’ailleurs il prend un malin plaisir à annoncer à sa progéniture son intention de modifier son testament, ce qui aura pour effet de mettre définitivement le feu au poudre! Le vieillard aurait dû surveiller ses paroles puisqu’il est retrouvé sauvagement assassiné dans sa chambre – fermée de l’intérieur – le jour de Noël…

Si j’ai apprécié l’ambiance huis clos de ce roman, je l’ai aussi trouvé particulièrement lugubre et peuplé de personnages fort peu sympathiques. J’aurai aussi aimé sentir davantage l’ambiance de Noël car elle est finalement très peu présente et une atmosphère tristounette imprègne la lecture tout du long. En bref, une intrigue intéressante et pourvue de nombreux rebondissements mais pour le côté festif de Noël on repassera (ou on lorgnera l’an prochain du côté de « Christmas Pudding » !)

Références : « Le noël d’Hercule Poirot« , Agatha Christie, aux éditions Le masque / Le livre de poche, 230 pages, 5,60€.

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Impact, Olivier Norek

Cette semaine, histoire d’alterner un peu avec les lectures de Noël, j’ai lu le livre offert par la blogueuse Rédactrice dans le cadre du swap d’automne 🤗. Un plaidoyer écologique coup de poing qui m’a d’ailleurs été chaudement recommandé par mon papa ❤

Pour ma part, j’ai eu du mal à rentrer dedans et j’ai souvent perdu le fil car l’intrigue principale est entrecoupée de chapitres dénonçant les désastres écologiques qui émaillent notre planète. Conséquence directe : je n’ai pas ressenti le côté haletant que j’espérais trouver dans ce thriller… les deux enquêteurs sont à peine effleurés et tout va si vite que l’on a pas réellement le temps de s’attacher à eux…

L’idée de départ – un groupuscule écologiste kidnappe le patron de Total et revendique, en échange de sa liberté, des engagements majeurs en matière d’écologie et de lutte contre la pollution – est pourtant géniale ! Malheureusement, j’ai eu le sentiment que la trame du roman était noyée sous les plaidoyers et les dénonciations😔. Je suis donc restée sur ma faim, ayant davantage eu l’impression de lire un essai écologiste qu’un polar tant l’ensemble s’est révélé fragile, malgré quelques fulgurances.

Références : « Impact« , Olivier Norek, aux éditions Pocket, 312 pages, 7,30€.

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Le sanatorium, Sarah Pearse 

Lecture-page-turner avec ce thriller psychologique aux faux-airs de Shining signé Sarah Pearse !

En 2 mots : Un huis clos qui plonge le lecteur au cœur du Sanatorium, une ancienne maison de repos nouvellement reconvertie en hôtel de luxe perdu au milieu des montagnes suisses. Là, Eline – lieutenant de police britannique récemment mise sur la touche – retrouve son frère, venu y fêter ses fiançailles. Mais bientôt la tempête fait rage, coupant l’hôtel du monde et instillant une ambiance oppressante parmi les clients et les employés. Lorsque Laure, la fiancée de son frère, est introuvable au matin, Elin décide de reprendre du service et de mener l’enquête…

Mon avis : Si j’ai bien aimé cette atmosphère coupée du monde, j’aurai aimé que l’auteure aille encore plus loin car la tension peine un peu à monter. L’intrigue a su m’accrocher mais je n’ai pas été vraiment surprise ou happée par l’histoire. La fin est plutôt convenue, ce qui est toujours dommage pour un polar! Reste que c’est une lecture plaisante, typiquement de saison avec ces tempêtes de neige qui se succèdent et donnent envie de se mettre au chaud

Références : « Le sanatorium« , Sarah Pearse, aux éditions Michel Lafon, 400 pages, 19,95€.

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Le flambeau, Agatha Christie

Lecture pile dans le thème du jour avec ce recueil de nouvelles fantastiques signé Agatha Christie !

Ici, point de miss Marple ou d’Hercule Poirot mais des textes courts, mystérieux et surprenants. On y retrouve tout le talent de la romancière qui, en quelques pages à peine, arrive à planter le décor, donnant vie à des personnages et créant une atmosphère qui embarque directement le lecteur. On flirte clairement avec le fantastique, les superstitions ou encore la médiumnité et c’est précisément ce que je recherchais pour cette journée d’Halloween. Pour une fois, pas d’explication logique aux mystères proposés puisque, dans la majorité des nouvelles, Agatha Christie laisse planer le doute, n’apportant pas toujours une solution rationnelle aux étranges histoires qu’elle nous livre

En bref, à savourer sous un plaid à la lueur des bougies (ou d’un bon feu de cheminée 😉 )

Références : « Le flambeau« , Agatha Christie, aux éditions Le livre de poche / Le Masque, 219 pages, 5,60€ .

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Le train de 16h50, Agatha Christie

En 2 mots : Dans ce roman, une vieille amie de Miss Marple est témoin d’un meurtre incroyable puisqu’elle aperçoit un homme en train d’étrangler une femme dans le train qui circule parallèlement au sien. Impossible de donner l’alerte à temps car, un train finissant par en distancer un autre, le meurtrier disparaît dans la nuit. Les heures passent et personne ne signale de cadavre abandonné dans un wagon… Le coupable aurait il profité de la faveur de l’obscurité pour jeter le corps par dessus bord?

Mon avis : J’ai adoré le titre du challenge « Read Christie 2021 » de ce mois d’octobre qui proposait de lire un roman d’Agatha Christie qui se passe dans un moyen de transport! Un thème qui offrait de nombreuses possibilités dont des enquêtes très célèbres comme « Mort sur le Nil » ou « Le crime de l’Orient Express » mais j’ai préféré choisir « Le train de 16h50 »

Dès le début j’ai aimé l’idée de ce meurtre audacieux et hors du commun ainsi que la manière dont se déroule le crime. Quel effroi de voir un meurtre en train d’être commis sous ses yeux et ne rien pouvoir faire! Cela relève presque de la mise en scène ou du fantasme et d’ailleurs Mrs McGillicuddy a bien du mal à convaincre les autorités qu’elle n’a pas rêvé! Si le roman démarre dans un train, il se poursuit bien vite dans une vieille demeure, bastion de la famille Crackenthorpe. Il ne m’en a alors que plu davantage, à mesure qu’il prenait des allures de huis clos dans la froide et hivernale campagne anglaise.J’ai néanmoins regretté que Miss Marple soit autant en retrait : très âgée, elle délègue l’enquête de terrain à sa protégée, l’intrépide Lucy Eyelesbarrow. Un personnage dont j’ai d’ailleurs adoré la ruse et l’intelligence mais Miss Marple m’a quand-même un peu manqué….

Références : « Le train de 16h50« , Agatha Christie, aux éditions Le livre de poche / Le Masque, 256 pages, 5,60€.