Feel Good

La villa des petits bonheurs, Lucy Diamond

Même bleu sur la couverture du dernier roman de Lucy Diamond qu’à la surface de cette piscine, quelque part en Provence ☀️💧!

À Brighton, 3 jeunes femmes nouvellement installées dans la même résidence se lient d’amitié et partagent peines de cœur, soucis de boulot et aspiration à une vie meilleure, tout en découvrant la ville. Au programme : balades sur la plage, bons petits plats et soirées à refaire le monde! Le tout ponctué par les tribulations des autres résidents de la villa, pas non plus à la traîne quand il s’agit de se faire remarquer!

J’ai malheureusement peiné sur cette lecture que j’ai trouvé un peu poussive… Non seulement ça m’a semblé long mais j’ai aussi eu du mal à accrocher avec les 3 héroïnes, pourtant fort sympathiques. Il m’a manqué cette chaleur et ce petit coté pepsy que j’avais adoré dans « Le doux parfum de la vérité ».

Néanmoins, j’ai été séduite par le cadre – la station balnéaire de Brighton – et son côté excentrique et avant-gardiste (assez loin de l’image familiale et traditionaliste que j’en avais!)

Références : « La villa des petits bonheurs« , Lucy Diamond, aux éditions Charleston, 464 pages, 22,90€.

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Romans français

Les lendemains, Mélissa Da Costa

Magnifique roman lu en 2 jours, un texte bouleversant, parfois immensément triste mais qui s’illumine petit à petit ❤️

C’est un roman qui prend aux tripes, dans lequel les émotions vous saisissent à la gorge. Comment ne pas être touchée par Amande, cette jeune femme qui, en l’espace de 24h, perd son mari et le bébé qu’elle attendait… Dévastée, elle quitte tout pour vivre recluse dans une petite maison au fin fond de l’Auvergne. Là, elle tente d’apprendre à vivre avec son chagrin, calquant son rythme de vie sur les saisons et la nature, redonnant vie au potager laissé à l’abandon.

Les débuts n’ont pas été faciles tant l’histoire est d’une infinie tristesse, j’en ai eu les larmes aux yeux. Mais cela vaut le coup de s’accrocher, d’accompagner Amande dans ce travail de deuil qu’elle mène à sa façon, en s’isolant et en se recroquevillant sur elle-même. Incapable de supporter la lumière du soleil, le bruit, la présence des autres, elle panse ses plaies seule ou presque. Puis petit à petit, elle franchit des paliers, ouvre une fenêtre, passe un coup de fil, sort faire quelques pas… Et là, la lumière éclaire ce roman et l’on est récompensé d’avoir enduré ces pages bouleversantes pour assister à une belle renaissance.

Magnifique hymne à la nature, au retour à la terre et à la simplicité, ce texte m’a profondément touché et marqué. Mon premier Mélissa Da Costa mais sûrement pas le dernier!

Références : « Les lendemains« , Mélissa Da Costa, aux éditions Le livre de poche, 384 pages, 7,90€.

Feel Good

Le cinéma de rêve face à la mer, Holly Hepburn

Coup de ❤ pour ce très joli feel good book signé Holly Hepburn qui conjugue amour du cinéma, des glaces et des Cornouailles ! Une belle surprise que je me réjouis de prolonger puisque la suite est annoncée pour le mois d’octobre !

Ça ressemblait à un roman parfait pour l’été avec la promesse d’un vieux cinéma en bord de mer et de longues soirées d’été passées à déguster des gelato. En réalité, Gina débarque dans le petit village de Polwhipple sous une pluie battante, bien décidée à apporter son aide à son grand-père accidenté. Aux côtés de son nonno, elle apprend les ficelles de la fabrication des gelato artisanales à l’italienne. En parallèle, elle décide de participer à la réhabilitation du Palace, le vieux cinéma art déco de sa jeunesse, tombé peu à peu en décrépitude. Elle pourra compter sur l’aide de Ben, un ami d’enfance jusqu’alors perdu de vu et sur le concours des habitants de Polwhipple, sensibles aux efforts de la jeune femme pour redonner un nouveau souffle à la petite petite ville

J’ai adoré cette lecture, le mauvais temps des Cornouailles, le vieux train à vapeur, les parfums de glaces tous plus appétissants les uns que les autres et, bien sûr, la déclaration d’amour de l’autrice aux classiques du cinéma, « Brève Rencontre » et « Chantons sous la pluie » en tête ! L’idée de suivre la renaissance d’un cinéma m’a beaucoup plu, cette envie de retisser du lien, de partager des moments de grâce, d’insuffler un peu de magie dans un quotidien morose. Les personnages sont attachants et l’on se prend à espérer et à souhaiter que le Palace retrouve son lustre d’antan.

Et bien sûr, le coté british et automnal du roman a achevé de me convaincre. J’ai hâte de retrouver Ben, Gina et ses grands-parents pour suivre l’évolution de leurs projets ❤.

Références : « Le cinéma de rêve face à la mer« , Holly Hepburn, aux éditions Pocket, 279 pages, 7,10€.

Feel Good

Haute saison, Adèle Bréau

Lecture à la plage de « Haute saison » petit dernier d’Adèle Breau ☀️

Bienvenue en enfer! En tout cas c’est comme cela que Fanny, Mathias et Chantal perçoivent l’hôtel club d’Anglet dans lequel ils viennent de débarquer avec leurs petites familles. Sous l’oeil bienveillant de Germain l’animateur se succèdent des réjouissances telles que des soirées karaoké, des buffets dévalisés et des cours de gym en plein cagnat. Un petit paradis pour certains, une véritable torture pour ceux qui aspirent à un peu de calme et de sérénité ou qui ne rêvent que de retourner au travail, agacé par tous ces feignants qui font la crêpe sur la plage à longueur de journée. Mais c’est surtout un révélateur de tensions et une magnifique occasion pour l’autrice de disséquer les vacances (et les vacanciers!) à la sauce hôtel club!

J’ai eu un peu de mal à rentrer dedans, à m’y retrouver parmi l’abondance de personnages entre les adultes, les enfants et les employés mais ensuite quel régal !

Un peu cliché au début, le roman dévoile finalement toute sa subtilité à travers les 4 personnages phares que sont Germain, Chantal, Fanny et Mathias. À la fois drôle, émouvant et inspiré, ce roman est bien plus qu’un énième feel good book de vacances ; c’est en réalité une fine analyse de notre société actuelle, obsédée par l’image, le regard des autres et l’injonction permanente au bonheur.

Références : « Haute saison« , Adèle Bréau, aux éditions Livre de poche, 320 pages, 7,90€.

Romans étrangers

Blackwater 3 la maison, Michael Mcdowell

Toujours une couverture sublime pour ce tome 3 de la saga « Blackwater »! Dans « La Maison » le côté surnaturel monte d’un cran tant l’atmosphère se fait mystérieuse dans la demeure d’Elinor et Oscar Caskey et plus particulièrement dans leur chambre d’amis… Leur petite fille, Frances, est d’ailleurs terrifiée à l’idée d’y passer ne serait-ce qu’une nuit tant elle a peur de cette pièce, de la penderie et de ce qui pourrait se trouver à l’intérieur. Simple terreur enfantine ou réelle menace ? La maison des Caskey est en tout cas bien loin d’avoir livré tous ses secrets…

Un tome 3 mené tambour battant et qui ne laisse pas le temps de souffler tant l’intrigue s’accélère ! La tension est présente dans plusieurs passages assez angoissants qui flirtent avec l’horreur et le fantastique. On oscille entre rêve et réalité sans parvenir à savoir clairement de quoi il retourne ni quel rôle joue Elinor dans les événements mystérieux qui agitent la communauté de Perdido. Vivement le tome 4 car je suis toujours dans le flou total ! 

Références : « Blackwater 3 la maison« , Michael Mcdowell, aux éditions Monsieur Toussaint Louverture, 240 pages, 8,40€.

Romans étrangers

Blackwater 2 la digue, Michael Mcdowell

Bam ! Déjà le tome 2 ! La machine « Blackwater » est enclenchée chez moi aussi 🙈

Dans « La digue » l’intrigue se met davantage en place et révèle l’étendue de sa noirceur. La mystérieuse Elinor se fait encore plus insaisissable alors que s’accroissent les tensions avec sa belle-mère et qu’une nouvelle pièce rapportée rejoint la famille Caskey. La construction de digues pour éviter une crue comparable à celle survenue dans le tome 1 constitue un fil rouge dans ce roman. C’est là le nœud de l’intrigue, le prétexte parfait pour alimenter la haine entre Elinor et Mary-Love, une haine d’une intensité telle qu’elle déchaîne les éléments et attise le côté surnaturel de la ville de Perdido…

J’ai retrouvé avec un certain plaisir la famille Caskey dans ce tome 2 un peu plus palpitant que le premier. On sent qu’on entre enfin dans le vif du sujet même si beaucoup de questions restent encore en suspend et que de nouveaux mystères apparaissent. Le style, fluide et bien rythmé, donne l’impression d’avancer à vitesse grand V. Finalement on est vite à la fin avec l’envie d’en avoir encore plus! Heureusement le tome 3 est déjà entre mes mains🤗.

Références : « Blackwater 2 la digue« , Michael Mcdowell, aux éditions Monsieur Toussaint Louverture, 244 pages, 8,40€.

Romans étrangers

Blackwater 1 la crue, Michael Mcdowell

Et oui! Moi aussi j’ai cédé à la curiosité et j’ai craqué pour le tome 1 de la saga américaine « Blackwater »! À l’arrivée le ressenti est plutôt positif bien que l’intrigue commence tout juste à se mettre en place : on devine que ce premier tome est surtout là pour planter le décor et introduire les personnages. C’est pas ouf ouf mais ça se lit bien!

Tout commence en 1919 à Perdido, une petite ville d’Alabama, en proie à une crue spectaculaire. Les habitants trouvent refuge sur les hauteurs et contemplent la désolation qui les frappe. Lorsqu’Oscar Caskey, fils de la plus influente famille de la ville, sauve des eaux une mystérieuse inconnue aux cheveux roux, les bizarreries commencent. Qui est vraiment Elinor et que vient-elle faire à Perdido? Que penser de l’étrange aura de cette femme mi-ange mi-démon ? Progressivement, elle parvient ainsi à étendre son influence sur la communauté de Perdido sans que l’on puisse deviner ce qu’elle a derrière la tête ni si ses intentions sont bonnes ou mauvaises…

Elinor m’a fait penser à une sorte de sorcière, à la fois inquiétante et fascinante. Indéniablement c’est elle qui insuffle du suspens à un roman dont le point de départ n’est pas très engageant – un village inondé par une crue – elle, cette étrangère surgie des eaux et dont on ne sait presque rien. Une inconnue qui possède néanmoins le talent d’imposer sa présence à tous comme si elle avait toujours été là. Une petite touche de surnaturelle achevant d’asseoir sa réputation…

Même si j’ai trouvé cette lecture assez linéaire – il ne se passe vraiment pas grand chose – et que je ne me suis pas attachée aux personnages, j’ai quand même envie de lire la suite. Il faut croire que l’attraction pour cette histoire est insidieuse et qu’elle opère en catimini au fil des pages!

Références : « Blackwater 1 la crue« , Michael Mcdowell, aux éditions Monsieur Toussaint Louverture, 256 pages, 8,40€.

Policiers

Rendez-vous avec la mort, Agatha Christie

Un Agatha Christie de circonstance puisque l’intrigue se situe dans la chaleur étouffante du Moyen-Orient ! Un roman suffocant au cours duquel Hercule Poirot fait la connaissance d’une étrange famille américaine, les Boynton, lors d’une expédition sur le site mythique de Petra. Chaleur, secrets de famille et destin funeste sont donc au programme de cette enquête du célèbre détective belge!

Clairement ce n’est pas mon enquête préférée d’Hercule Poirot, elle a même le don de m’angoisser😅! Il plane en effet sur cette histoire comme un mauvais présage, une sorte d’atmosphère malsaine et dérangeante, en grande partie liée la personnalité de l’épouvantable Mrs Boynton et peut-être à ces paysages arides où l’on sent que la mort rôde. D’ailleurs, le roman commence par cette phrase explicite : « Tu vois bien qu’il faut la tuer, non? »

Le ton est donc donné dès le départ avec cette matriarche sadique qui s’acharne sur ses enfants, les maltraitant et les humiliant jusqu’à ma limite du supportable. Pas étonnant donc qu’ils aient envie de lui régler son compte une bonne fois pour toute… 

Références : « Rendez-vous avec la mort« , Agatha Christie, aux éditions Livre de poche, 190 pages, 6,40€.

Romans étrangers

La péninsule aux 24 saisons, Inaba Mayumi

On poursuit les lectures d’auteurs japonais avec ce texte déconcertant de Inaba Mayumi « La péninsule aux 24 saisons » ! « J’ai vécu des jours heureux d’une grande douceur. Je n’ai pour ainsi dire pas travaillé, j’ai mangé, dormi, bavardé, j’ai marché au bord de la mer, j’ai exploré la forêt. »

C’est un roman que l’on savoure, où le temps semble ralentir pour se mettre au diapason des 24 saisons japonaises, soit une nouvelle saison tous les 15 jours. Un roman rassurant qui met en confiance car l’on sent que rien ne va venir perturber le quotidien de l’héroïne, cette femme entre deux âges qui a quitté le tumulte de Tokyo pour passer un an dans sa résidence secondaire.

On tombe alors dans une sorte de douce langueur, un calme qui apaise le corps et l’âme tant ce sont des plaisirs simples qui nous sont décrits. Balade dans la forêt ou le long de la plage, cueillette de champignons des bois, observation des lucioles, confection de confitures de fraises des bois, etc.

Le texte a pu me sembler long au début tant il est vrai qu’il ne se passe pas grand chose mais je me suis finalement laissé gagner par cette douceur de vivre. En bref, une belle ode à la nature, au retour aux sources et à la médiation.

Références : « La péninsule aux 24 saisons« , Inaba Mayumi, aux éditions Picquier poche, 272 pages, 8€.

Feel Good

Les bruits du souvenir, Sophie Astrabie

Quelle belle lecture que « Les bruits du souvenir »! Je me suis laissée embarquer d’entrée de jeu dans le nouveau roman de Sophie Astrabie alors que le résumé me faisait redouter une histoire déjà vu. Il n’en est rien et j’ai adoré découvrir le personnage de Claire qui quitte tout pour réinventer sa vie de fond en comble dans le petit village de l’Aveyron d’où sa famille maternelle est originaire. Là, celle qui se fait appeler désormais Marie, part à la recherche de l’histoire de sa mère récemment décédée et qu’elle connaissait finalement si peu…

J’ai beaucoup apprécié le charme paisible de ce petit village de Marelle où Claire trouve refuge. Il m’est apparu comme un petit cocon de nature et de bienveillance, en somme l’endroit idéal pour panser ses blessures. Les secrets de famille que l’héroïne découvrent petit à petit grâce à un vieux carnet ayant appartenu à sa mère amènent du suspens et du rythme à cette intrigue moins feel good qu’elle n’y paraît.

Les personnages secondaires qui entourent l’héroïne m’ont également beaucoup plu. Ils forment comme une garde rapprochée et l’on aimerait les avoir dans sa vie en cas de coup dur! En bref une belle histoire de résilience qui donne envie de revenir à l’essentiel, aux choses simples de la vie.

Références : « Les bruits du souvenir« , Sophie Astrabie, aux éditions Flammarion, 400 pages, 21€.